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Les traitements médicamenteux

Il est possible de ralentir l’évolution de la maladie grâce à des traitements médicamenteux qui agissent sur la progression des symptômes, sans pouvoir empêcher la dégénérescence et la mort des neurones.

Les molécules des médicaments ont pour but d’empêcher la désagrégation des neurotransmetteurs (voir : Les synapses) qui assurent dans certaines régions du cerveau le rôle d’intermédiaire entre les neurones en faisant passer l’information de l’un à l’autre.

A SAVOIR

La destruction des neurotransmetteurs accompagne souvent le développement des plaques amyloïdes et des dégénérescences neuro-fibrillaires et accélère le processus de mort neuronale.

Ainsi, trois des quatre médicaments que l’on utilise aujourd’hui pour traiter la maladie d’Alzheimer, appelés anticholinestérasiques, jouent le rôle d’inhibiteurs de l’enzyme cholinestérase. Cette enzyme est à l’origine de la détérioration et de la diminution (en quantité) de l’acétylcholine ; les acétylcholines sont des neuromédiateurs qui jouent un rôle primordial dans le système nerveux, puisqu’ils sont impliqués dans l’apprentissage, l’attention et la mémoire. 

Le Reminyl®(a), l’Aricept® (b) et l’Exelon® (c) sont les trois médicaments

qui contribuent à ralentir la destruction des acétylcholines et par conséquent à ralentir la progression des lésions de la maladie d’Alzheimer.

C

B

A

Le dernier des médicaments, est un antiglutamate appelé Ebixa® dont la molécule active est la mémantine. En se fixant sur les récepteurs NMDA (récepteurs essentiels à la mémoire), la mémantine (alors appelée antagoniste puisqu’il s’agit d’une molécule qui interagit avec un récepteur et qui régule une autre molécule) assure la protection des neurones en régulant la transmission des signaux nerveux, signaux dont le rôle est important dans le fonctionnement de la mémoire ( voir: les synapses  )

A SAVOIR

Commercialisé depuis 2002, l'Ebixa est en général prescrit aux patients chez qui la maladie est déjà à un stade avancé.

L’antiglutamate est la plupart du temps toléré par l’organisme, cependant, les médicaments anticholinestérasiques entrainent fréquemment des effets secondaires, notamment au niveau digestif (il arrive que le patient ait des nausées, des diarrhées…).

 

 

Chez les individus atteints d’Alzheimer, après administration de ces médicaments, il est souvent constaté par l’entourage du patient, une amélioration modérée ou une stabilisation des fonctions cognitives.

 

De plus, l’efficacité des traitements médicamenteux en général est relative aux individus : il est très rare que ces médicaments conduisent à améliorer de façon durable l’autonomie et l’attention du malade.

 

Du fait de cette efficacité variable, l’HAS (Haute Autorité de Santé) préconise une bithérapie, ce qui consiste à associer un anticholinestérasique à un antiglutamate.

 

Enfin, comme le stipule l’HAS dans son dernier rapport (datant de fin 2011), la prescription de médicaments pour lutter contre l’Alzheimer n’est pas automatique ; elle dépend du médecin prescripteur. Ce dernier doit aussi tenir compte de l’état de ses patients en traitant chacun d’eux au cas par cas.

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