La maladie d'Alzheimer
En quoi la maladie d'Alzheimer a-t-elle un impact aussi bien sur les mécanismes mnésiques que sur l'environnement du malade ?
Les différentes mémoires
Il est facile de différencier, chez l'être humain mais aussi chez les animaux, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme : l'une caractérise la rétention durant quelques secondes ou minutes d'un renseignement donné et l'autre une rétention qui s'inscrit dans la durée, parfois définitive. Il faut savoir que la mémoire à court terme n'est pas toujours considérée en tant que mémoire à proprement parler mais est plus fréquemment synonyme d'attention. Seule la répétition permet de maintenir l'information dans la mémoire à court terme, du fait de la courte durée de rétention.
La mémoire à long terme est composée de tous les types de mémoire exceptée la mémoire de travail faisant partie de la mémoire à court terme. Elle fait donc intervenir :
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La mémoire épisodique : elle est quelquefois qualifiée de mémoire autobiographique puisque sa fonction sera le rappel des événements qu'un individu a vécu.
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La mémoire sémantique : elle concerne les connaissances que plusieurs individus partagent et elle est le plus souvent définitive (par exemple, la signification des mots ou des connaissances sur des personnalités importantes comme Napoléon, etc..). La plupart des démences épargnent la mémoire sémantique excepté quelques-unes dont fait partie la maladie d'Alzheimer.
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La mémoire procédurale : elle est considérée comme une mémoire "pratique", c'est-à-dire qu'elle concerne les performances motrices, les actions. C'est une mémoire inconsciente car elle est constituée de nombreux automatismes dont l'individu n'a pas conscience. Voici un exemple : nous mangeons sans être vraiment concentrés sur cette tâche.
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La mémoire implicite : comme pour la mémoire procédurale, elle est jugée mémoire inconsciente. Elle est une forme de mémoire dont l'information est inconnue pour l'individu et ne nécessite donc pas un effort de rappel que l'on retrouve dans d'autres mémoires, elle utilise donc plutôt des réflexes associatifs. Exemple : un individu peut être désagréable avec quelqu'un d'autre si cette personne lui rappelle une autre personne déplaisante).
La mémoire qui s'oppose aux mémoires aléatoires (ou implicites) et nommée mémoire déclarative (ou explicite).
Schéma explicatif de la mémoire à long terme
La mémoire sensorielle ne peut être incluse ni dans la mémoire à long terme, ni dans la mémoire à long terme. Elle est fidèle à la réalité mais conserve que brièvement les renseignements que les sens apportent. Elle est la mémoire dont la durée est la plus courte (pas plus de deux secondes maximum).
Elle en reste néanmoins un conduit nécessaire pour stocker l'information dans la mémoire à court terme comme l'est cette dernière pour le stockage dans la mémoire à long terme.
La mémoire à l'âge adulte est l'aboutissement du développement génétique qui a démarré dès l'enfance avec les paliers de la maturation, de l'apprentissage de la langue et de l'accroissement des structures logiques. Les associations verbales semblent former une base principale d'organisation pour l'information linguistique. Par exemple, la plupart des mots sont réunis et associés dans des catégories sémantiques comme "abeille" qui rappelle plus souvent "ruche" et "miel" que d'autres locutions.
Il faut de même noter que les adultes font souvent des groupements par antinomie (chaud-froid, droite-gauche) contrairement aux enfants qui les font par proximité.
Le langage est le support d'un grand mode de représentations de l'information dans la mémoire et il contient une multitude de codes spécialisés (phonétique, graphique, ...).
Schéma explicatif sur la mémoire, notamment la mémoire sensorielle
